Road trip Italie été 2022 : partie 1.

Pompéï : depuis un temps certain, disons lorsque j’étais ado, j’ai toujours été fasciné par l’aventure funeste de cette ville. Et eu envie de la visiter. Ce voyage, Covid oblige, fût reporté.

Cette année, enfin, l’opportunité s’est présentée. Depuis 2 ans, la documentation et les prises de notes se sont accumulées.

Notre projet initial prévoyait un voyage d’environ 6 semaines. Un nouvel élément est venu modifier la donne. En effet, notre fille, qui habite à Helsinki, a projeté avec 2 amis de fêter leurs 30 ans avec plein de monde (120 invitations lancées) sur 3 jours dans un très grand gîte situé à 35 km du Mans. Belle idée sauf que bien entendu nous sommes invités et que cela se passe du 21 au 24 juillet. Notre voyage sera donc raccourci (pas grave) et pour éviter les km inutiles, nous partirons de la maison avec les motos chargées, Le Mans sera une étape du périple.

21 juillet, nous partons à 10 h 15, le compteur de la RT indique 7710 km, le rendez-vous est déjà pris pour la révision des 10 000 fin août, sachant pertinemment que ce kilométrage sera dépassé. Pas de souci m’a dit le chef d’atelier ! Route sans réel intérêt jusqu’à Rouen où nous passons saluer un ami très cher (qui roule en GS), lequel nous reçoit avec café et pâtisseries. Intermède sympathique qui nous scinde agréablement la route.

Nous arrivons sur les lieux de la fête vers 18 h au bout d’un trajet sans histoire et des routes souvent agréables. Après notre installation, nous nous proposons pour aller chercher des invités finlandais qui seront à la gare du Mans. Véhicule : une Yaris jaune citron immatriculée en Grande Bretagne. Moi qui suis si souvent allé chez nos voisins du Brexit, je n’ai que peu conduit de véhicules avec la conduite à droite. Mais on s’y fait très vite et je conclus rapidement que c’est plus facile dans ces circonstances plutôt que de conduire à droite là-bas avec ma voiture française…

Les lieux de la fête, prêts à accueillir une petite centaine d'invités de 13 pays différents... Ah, ces jeunes, ça bouge !





Je passe rapidement sur ces trois jours de fête et d’amusement ; Le 24, nous reprenons les guidons, direction le sud-est ! Il est 10 h 30. J’ai réservé un hôtel entre Nevers et Moulins. La route est carrément ennuyeuse, monotone comme pas possible. A cela s’ajoute une température qui augmente, 32° à Bourges.
L’hôtel St Joseph à Sancoins est traditionnel et familial. Nous aimons bien ce genre d’établissement qui a gardé une âme. Accueil chaleureux. Grand garage pour les motos, chambre simple mais confortable. Je profite de la pause pour chercher notre hébergement suivant. En effet, comme lors de nos précédents road-trips, rien n’est réservé au-delà de 24 h. Je m’en occupe la veille pour le lendemain, ainsi pas de contrainte…
Le repas du soir, la nuit et le petit déjeuner se sont révélés très agréables.



25 juillet.

Départ à 9 h 20. Nous empruntons la N 79 qui est en travaux pour passer en 4 voies. Peu de monde mais des km limités à 70 km/h… Pas facile, mais on gère… Il fait bon, mais le thermomètre, insidieusement, prend peu à peu quelques degrés.

Nous passons Lyon alors que la température atteint 37 °. Puis Grenoble (par autoroute) où il fait aussi chaud. Vizille, Séchilienne, chouette, la température redescend alors que nous prenons enfin de l’altitude.
La route est  sympa mais un peu trop fréquentée ; un peu avant  La Grave, nous essuyons quelques gouttes de pluie et décidons spontanément d’un arrêt « terrasse » ; mais pas de vêtements de pluie, le ciel se déchire et le bleu revient.

Après le col du Lautaret, nous continuons vers Briançon. La fatigue commence à se faire sentir, essentiellement consécutive à la chaleur. La traversée de Briançon est pénible… Mais ensuite, la montée vers le col de l’Izoard est plaisante.

Nous nous arrêtons à Cervières, Hôtel d’Izoard, qui est un relais motard. Très bel accueil là aussi ; les motos rejoignent le garage, en compagnie d’une Harley (mal garée…), de 2 BMW  et d’un Triumph allemandes.





Vue depuis notre balcon :


Petite balade dans le village après notre installation, il fait vraiment moins chaud à cette altitude ! A tel point que vers 20 h nous décidons de dîner à l’intérieur. Nous faisons connaissance avec les trois allemands, trois potes qui roulent souvent ensemble ; la conversation sympathique se déroule essentiellement en anglais, parsemé de l’allemand qu’il me reste, pas assez pratiqué hélas…
Nuit calme et fraîche, pas besoin de clim ici.

26 juillet.

Après un solide petit déjeuner à base d’omelette, de charcuterie et de pain fait maison, nous démarrons les moteurs à 9 h 10. La route est déserte, il fait un temps superbe et la montée vers l’Izoard très belle.

Au départ de l'hôtel :



Petite pause en haut du col, en travaux d’aménagement.





Arrivée d'Edith :



A Molines en Queyras, nous prenons la direction du col Agnel. C’est magnifique. Superbe route, on n’a pas envie de « faire un temps », plutôt d’admirer le paysage. Mais la montée se fait assez lestement, malgré quelques cyclistes et surtout camping-cars qui se chargent de nous ralentir.





Arrêt obligé au sommet, photos, remplissage des yeux. La frontière italienne est là, matérialisée au sol. Pas mal de monde, pas mal de motos.







Puis nous entamons notre descente l’Italie, direction Cuneo par Chianale, Frassino, Savigliano. Très belles routes, peu fréquentées. Nous refaisons connaissance avec les radars italiens, principalement implantés dans les communes. Ce sont des boîtes verticales, de couleurs diverses, souvent oranges, porteuses du logo de la police. Parfois elles sont vides, mais méfiance. L’avantage c’est qu’elles sont signalées systématiquement.

Premières vues vers l'Italie depuis le col :




Petit gag, à la recherche de carburant nous choisissons une station aux prix attractifs, enfin en ces temps troublés, pas trop chers. Surprise, le prix au litre est bien supérieur à ce que le panneau annonçait ! Je vais régler et demande des explications au caissier qui parle un anglais approximatif, mais on se comprend ; en fait nous avons pris notre 95 à une pompe « Servito » où un pompiste est censé nous servir et donc cela a un coût. Il n’a pas eu le temps d’intervenir… Il faut choisir les pompes « Self » qui sont au prix le moins cher. Bref, erreur de débutants !


A suivre !

Oh le coup de la pompe, l'arnaque

vivement la suite

Ben elle commence superbement bien votre virée et la CR est à la hauteur oh Maître !
On a hâte de lire la suite maintenant.
Superbes cols l'Izoard et Agnel même si le Lautaret est très chouette. Ce dernier nous l'avons monté et descendu 3 fois rien que pour le plaisir après avoir fait bien évidemment le Galibier et on avait dormi à l'hôtel tout en haut du Lautaret justement !
Mais il est vrai que cet intense plaisir fut fait en K 16.....

Pierrot 67310 a écrit:
Mais il est vrai que cet intense plaisir fut fait en K 16.....

Plaisir sera décuplé avec ta machine actuelle

Quel CR ! Bravissimo. ça donne tellement envie de repartir

PHOENIX a écrit:

Pierrot 67310 a écrit:
Mais il est vrai que cet intense plaisir fut fait en K 16.....

Plaisir sera décuplé avec ta machine actuelle

Va falloir casser le cochon pour pouvoir comparer...

Voilà encore un CR qui démarre fort !

En retard de lecture !!!
Très chouette Cr.
Merci à vous pour ce partage.
M’en vais lire la partie 2

Pleins de beaux souvenirs qui ressurgissent, merci Philippe et vivement la suite