Road trip Italie été 2022 : partie 5.
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Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Sienne, piazza del Campo, le 2 août.
Il y a des lieux qu’on imagine tels qu’on les a vus en photo ou vidéo et qui, lorsqu’on les voit « pour de vrai » provoquent un effet « whaou… », juste parce qu’aucun film, aucun cliché ne peut transmettre l’émotion.
C’est ce que j’ai vécu devant le Grand Canyon, Bryce Canyon, la Vallée de la Mort, le Preikestolen en Norvège, le Kilimandjaro… Toutes proportions gardées, cette place procure une émotion instantanée, tant par sa taille, sa forme, son inclinaison, que les bâtiments qui la bordent…
Quand on sait que s’y déroule deux fois l’an une course de chevaux juste un peu dingue qui fait s’affronter les 17 quartiers de la ville, cela fait travailler l’imagination…
Nous admirons les lieux, juste en restant immobiles puis en tournant sur nous-mêmes pour nous imprégner d’une vue à 180°. S’ensuit une balade dans les petites rues adjacentes, souvent pleines de charme. Du monde, mais pas trop ; l’heure avance et nous décidons de trouver un restaurant sympa.
I Barberi nous convient, la cuisine et les vins sont justes parfaits, le restaurant est dans une petite rue assez peu fréquentée.
Nous décidons de redescendre vers notre hôtel à pied, 2,5 km en descente, c’est bon, d’autant que la température elle aussi descend…
C’est une promenade postprandiale très agréable lors de laquelle se dévoilent de belles propriétés planquées dans la verdure et des paysages bucoliques.
3 août.
Très bon petit déjeuner dans cet hôtel très recommandable. A 9 h 40, nous prenons le bus 503 pour retourner en centre ville. Cette fois-ci nous validons nos billets et la dame qui nous emmène a une conduite apaisée…
Notre arrêt est à quelques mètres de la Basilica Cateriniana di San Domenico, qui est la plus grande église de Sienne et dont la première élévation date du 13ème siècle. Petite visite à l’intérieur, photos interdites, toussa…
En sortant, un marché tout proche nous attire ; il est toujours intéressant de se fondre dans la population locale, de saisir un mode de vie et ses différences. C’est le marché Lizza, surtout textile, bazar, etc, peu de nourriture.
Nous déambulons ensuite longuement dans le quartier historique, en évitant les endroits déjà vus.
Des bretons en Alpine toute neuve se préparent à partir, garés en face de leur hôtel de luxe, dans le secteur piéton.
Puis nous cherchons la Fontebranda, une fontaine médiévale, du 13ème elle aussi. Des rues très pentues nous y conduisent. Elle se situe (très) en contrebas de la basilique. Ambiance fraîche et ombragée à l’intérieur, nous apprécions le moment.
Une autre fontaine se situe non loin, nous décidons d’y aller. Il faut pour cela emprunter un très long escalier, qui monte évidemment. L’effort à fournir ne serait pas si important mais il fait largement plus de 30°, alors on y va piano, piano… C’est là qu’on découvre qu’à 100 m de notre escalier, il y en a un autre, mécanique, un escalator autrement dit ! Pas grave, nous dénichons l’autre fontaine, toute petite, asséchée et pas franchement jolie.
La basilique et la fontaine en contrebas :
Sympa la terrasse :
Décision est prise de descendre à nouveau à pied, par un autre chemin, tout aussi plaisant que la veille.
Nous cueillons en cours de route des prunes et des mûres, délicieuses. Arrêt près de l’hôtel chez un vendeur de fruits et légumes, des tomates et du raisin feront notre déjeuner.
Repos dans la chambre climatisée une partie de l’après-midi, lecture dans le jardin à l’ombre… Je demande ensuite conseil à la réceptionniste pour un bon restaurant accessible à pied ; ce sera Da Michele, réputé, à 15 mn environ, qu’elle réserve pour nous.
Beau cadre, bonne cuisine, service attentionné, mais quand même moins bien que I Barberi, testé la veille…
4 août.
Départ à 9 h, les motos étaient à l’ombre, ce qui permet de les charger à la fraîche. Le fait de changer souvent d’hébergement nous rend de plus en plus rapides et efficaces pour ranger nos bagages.
Notre destination du jour : le lac de Bolsena, qui reçoit énormément d’avis touristiques positifs. Disons que ce sera une étape de repos… L’itinéraire traverse les collines toscanes, promesse de superbes paysages.
Nous nous extrayons de la ville par quelques km d’autoroute et le val d’Arbia. Le relief change peu à peu et devient vallonné. Nous parvenons ensuite dans le val d’Orcia, secteur où ont été tournées de superbes images du film Gladiator.
San Quirino d’Orcia. La route 146 est superbe et en bon état. Sur les conseils d’un ami italien, nous faisons une pause à Pienza, pour admirer le village bien sûr mais aussi pour acheter du fromage local, le Pecorino Toscano. Je trouve ce qu’il me faut dans une petite boutique, conversation utile tout en italien, je suis très fier de moi. Lesté de mon fromage emballé sous vide, je me demande quand il sera dégusté… Je peux vous dire désormais qu’il n’a été ouvert qu’à notre retour et que c’est une merveille !
Nous passons, pas du tout en ligne droite, par des villages sélectionnés pour leur beauté : Montepulciano (excellents vins), Totona, Monticchiello, Bagno Vignoni, Castiglione D’Orcia, Rocca d’Orcia, Gallina…
Quelques photos des paysages rencontrés, mais on pourrait en faire des milliers… C’est simplement magnifique.
Un bémol après Ponte a Rigo, les collines s’effacent et le paysage devient un peu désertique, très peu de végétation, chaleur qui dépasse à nouveau les 35 °. A Centeno, nous quittons la Toscane pour entrer dans le Latium. Plein à Acquapendente, la route redevient sympathique. Nous roulons tellement à rythme tranquille que les ODB indiquent après le plein une autonomie de 496 km pour la GS (réservoir de 15 litres) et de 680 km pour la RT…
Superbe vue sur le lac de Bolsena depuis le haut de San Lorenzo, lac beaucoup plus grand et plus beau que nous ne l’imaginions.
A 13 h 30, nous arrivons à notre abri du jour, l’hôtel Platani, plein centre et à 5 mn de la plage à pied.
Très bel établissement, superbement tenu, une de nos plus belles adresses italiennes… Accueil au top. Notre chambre n’étant pas encore prête (tout à fait normal à cette heure) nous nous installons au restaurant de l’hôtel et profitons d’une pizza qui est la bienvenue en attendant.
La chambre donne entre autres sur le parking fermé où j’ai garé les motos. Après notre installation, nous partons vers la plage toute proche donc ; Edith a évidemment décidé de se baigner, moi peut-être… Mais l’eau est franchement à bonne température et je décide d’y aller. Une grosse demi-heure à barboter, nager un peu, voilà longtemps que cela ne m’était pas arrivé !
Nous sommes surpris par le relatif peu de monde présent dans la station, propre, agréable, conviviale, alors que les bords de mer sont bondés. Pas mal d’allemands cependant.
Nous terminons la journée par un apéritif (le célèbre Spritz) + grignotage en bord de plage.
5 août.
Quelques courses de bouche débutent la journée puis nous montons à l’assaut du village historique et de son château. Belles ruelles médiévales tortueuses et calmes… Belles vues sur la ville moderne et le lac.
Avez-vous remarqué la taille des oignons ?
Une baignade suit en fin de matinée et après notre frugal repas, un peu de repos et de lecture au frais.
Le soir, en balade dans le village bas, un restaurant propose une prestation « happy hour » constituée d’un Spritz et d’une assiette à base de poisson du lac baptisée « Re del lago ». Il n’est que 18 h 45, c’est très bien. Le plat est excellent et nous faisons suivre une pizza entièrement faite maison qui nous régale aussi.
Quelques petites choses nous ont surpris dans les restaurants italiens ; comme ces faits sont récurrents, ils sont normaux… En premier lieu, lors du premier passage du serveur, on nous demande si nous allons boire de l’eau plate ou gazeuse, un peu comme si l’eau était obligatoire. Puis on amène le pain, rarement frais et toujours dans un sac papier fermé.
Lorsqu’un récipient, verre, assiette, plat est vide, il est aussitôt débarrassé, même si tous les convives n’ont pas terminé. Ne pas oublier de tenir compte dans l’addition (il conto) du prix des couverts, de 1 à 3 € par personne.
6 août
Aujourd’hui nous prenons les motos, une fois n’est pas coutume, pour nous rendre dans la commune de Saturnia à 50 km environ de Bolsena.
Une curiosité nous y attend. La route est charmante ; après avoir longé le lac, elle s’élève et nous traversons des villages endormis, des vignobles, des champs, le tout sur des collines. Attention quand même aux traversées de villages, comme je l’ai déjà évoqué, c’est là qu’il y a le plus de radars…
A Casone, dans la rue principale qui doit faire moins de 500 m, il y en a… 5 ! Trois dans un sens, deux dans l’autre.
Près de Saturnia (nous revenons en Toscane pour l’occasion) existe un site constitué d’une cascade en paliers d’où coule une eau à 37° toute l’année. Cette eau est soufrée et paraît-il dégage une forte odeur d’œuf pourri due au soufre. S’y baigner aurait des vertus thérapeutiques, adoucirait la peau, etc… Ce site public gratuit attire pas mal de monde.
Vue depuis la route :
Arrivés à 9 h 20, nous trouvons deux places pour nous garer gratuitement près du site, uniquement parce qu’il est assez tôt.
Le lieu est étonnant, se plonger dans l’eau chaude, vraiment bleue, est très agréable, la faible profondeur permet d’y rester allongé et… De ne rien faire. Les conseils lus précisent de ne pas trop prolonger le bain, nous y restons 30 mn. Vers 10 h donc nous nous séchons alors que beaucoup de personnes arrivent.
Après-midi tranquille partagé entre la plage et l’hôtel. En début de soirée, nous retournons au même restaurant afin de goûter d’autres spécialités. A 21 h 15, nous nous rendons dans un petit théâtre pour un concert classique un peu intimiste, donné par un pianiste et un violoniste apparemment de renom. Si la qualité n’est pas mise en cause, le choix des œuvres est un peu soporifique et nous quittons discrètement les lieux lors de l’entracte avant de nous endormir.
On est tellement bien dans cette ville et cet hôtel que j’ai demandé à la réception s’il était possible de prolonger de 2 nuits notre séjour. Pas de souci, nous pouvons en plus garder la même chambre.
7 août.
Le petit déjeuner, de grande qualité ici aussi, est suivi d’une promenade pédestre vers les hauteurs vers un couvent. La route grimpe bien mais il fait encore assez frais ou plutôt pas trop chaud…
Nous redescendons par un chemin souvent à l’ombre sur le bord duquel poussent des mûres dont nous profitons. Belles vues sur le lac et le village.
En bas, nous « faisons les italiens » et prenons une table sur la piazzetta, un cappuccino pour moi et une eau gazeuse (frizzante) pour Edith. C’est une petite pause exquise. Prix payé : 2,30 €. Imbattable. Ce ne sera pas toujours aussi bon marché !
Pique-nique devant la plage, baignade, farniente… Les vacances c’est aussi cela. Puis nous explorons le front de mer avant de repartir en centre ville dîner à La Tavernetta, excellente adresse pour laquelle il faut faire la queue dès 19 h…
8 août.
Nouveau départ à 9 h 05. Ce sera la dernière portion plein sud du périple, vers Pompéï. La distance est assez importante, nous prévoyons donc une partie par autoroute. Il fait 26 °, au début nous longeons le lac un peu en altitude puis il disparait de notre champ de vision ; un Canadair nous survole à basse altitude, il va probablement prendre de l’eau au lac.
Nous faisons un arrêt à Viterbo, où j’ai repéré un concessionnaire Triumph. Idée bizarre ? Non, la chaîne de la GS a besoin d’un graissage et je pense y trouver une boutique pour acheter la bombe de graisse que j’ai oubliée.
Le garage Triumph est à l’intérieur d’une grosse concession BMW voitures… Curieux. Je me débrouille pour faire ma demande à un motard italien puis à un mécano croisé sur place, car je ne vois pas de boutique. Nous finissons par nous comprendre et il revient avec une bombe de graisse avec laquelle il effectue l’entretien, gratuitement et avec le sourire… Merci m’sieur, ou plutôt grazie mille !
A Orte, nous prenons l’autoroute A1 et constatons que nos badges Ulys option Italie fonctionnent parfaitement, les barrières s’ouvrent très vite ou ne se referment pas après le passage du véhicule précédent.
Les km défilent, c’est déjà ça, car c’est bien entendu monotone, même si l’environnement est joli. La chaussée est en excellent état. La température grimpe, 36 ° lorsque nous faisons le plein après avoir laissé Rome à notre droite.
Aux environs de Naples, on atteint 38°. Il est temps d’arriver et de se rafraichir sous la douche. A Pompéï, il ne fait « que » 34° et on sent la différence. Notre hôtel, le Santa Caterina, est bien placé, proche de l’entrée du site des fouilles. Parking fermé pour les motos, à l’ombre sous une petite tonnelle.
Accueil professionnel, notre chambre est vaste, on dirait un petit studio… On branche la clim, installation, grignotage et repos !
A suivre...
Il y a des lieux qu’on imagine tels qu’on les a vus en photo ou vidéo et qui, lorsqu’on les voit « pour de vrai » provoquent un effet « whaou… », juste parce qu’aucun film, aucun cliché ne peut transmettre l’émotion.
C’est ce que j’ai vécu devant le Grand Canyon, Bryce Canyon, la Vallée de la Mort, le Preikestolen en Norvège, le Kilimandjaro… Toutes proportions gardées, cette place procure une émotion instantanée, tant par sa taille, sa forme, son inclinaison, que les bâtiments qui la bordent…
Quand on sait que s’y déroule deux fois l’an une course de chevaux juste un peu dingue qui fait s’affronter les 17 quartiers de la ville, cela fait travailler l’imagination…
Nous admirons les lieux, juste en restant immobiles puis en tournant sur nous-mêmes pour nous imprégner d’une vue à 180°. S’ensuit une balade dans les petites rues adjacentes, souvent pleines de charme. Du monde, mais pas trop ; l’heure avance et nous décidons de trouver un restaurant sympa.
I Barberi nous convient, la cuisine et les vins sont justes parfaits, le restaurant est dans une petite rue assez peu fréquentée.
Nous décidons de redescendre vers notre hôtel à pied, 2,5 km en descente, c’est bon, d’autant que la température elle aussi descend…
C’est une promenade postprandiale très agréable lors de laquelle se dévoilent de belles propriétés planquées dans la verdure et des paysages bucoliques.
3 août.
Très bon petit déjeuner dans cet hôtel très recommandable. A 9 h 40, nous prenons le bus 503 pour retourner en centre ville. Cette fois-ci nous validons nos billets et la dame qui nous emmène a une conduite apaisée…
Notre arrêt est à quelques mètres de la Basilica Cateriniana di San Domenico, qui est la plus grande église de Sienne et dont la première élévation date du 13ème siècle. Petite visite à l’intérieur, photos interdites, toussa…
En sortant, un marché tout proche nous attire ; il est toujours intéressant de se fondre dans la population locale, de saisir un mode de vie et ses différences. C’est le marché Lizza, surtout textile, bazar, etc, peu de nourriture.
Nous déambulons ensuite longuement dans le quartier historique, en évitant les endroits déjà vus.
Des bretons en Alpine toute neuve se préparent à partir, garés en face de leur hôtel de luxe, dans le secteur piéton.
Puis nous cherchons la Fontebranda, une fontaine médiévale, du 13ème elle aussi. Des rues très pentues nous y conduisent. Elle se situe (très) en contrebas de la basilique. Ambiance fraîche et ombragée à l’intérieur, nous apprécions le moment.
Une autre fontaine se situe non loin, nous décidons d’y aller. Il faut pour cela emprunter un très long escalier, qui monte évidemment. L’effort à fournir ne serait pas si important mais il fait largement plus de 30°, alors on y va piano, piano… C’est là qu’on découvre qu’à 100 m de notre escalier, il y en a un autre, mécanique, un escalator autrement dit ! Pas grave, nous dénichons l’autre fontaine, toute petite, asséchée et pas franchement jolie.
La basilique et la fontaine en contrebas :
Sympa la terrasse :
Décision est prise de descendre à nouveau à pied, par un autre chemin, tout aussi plaisant que la veille.
Nous cueillons en cours de route des prunes et des mûres, délicieuses. Arrêt près de l’hôtel chez un vendeur de fruits et légumes, des tomates et du raisin feront notre déjeuner.
Repos dans la chambre climatisée une partie de l’après-midi, lecture dans le jardin à l’ombre… Je demande ensuite conseil à la réceptionniste pour un bon restaurant accessible à pied ; ce sera Da Michele, réputé, à 15 mn environ, qu’elle réserve pour nous.
Beau cadre, bonne cuisine, service attentionné, mais quand même moins bien que I Barberi, testé la veille…
4 août.
Départ à 9 h, les motos étaient à l’ombre, ce qui permet de les charger à la fraîche. Le fait de changer souvent d’hébergement nous rend de plus en plus rapides et efficaces pour ranger nos bagages.
Notre destination du jour : le lac de Bolsena, qui reçoit énormément d’avis touristiques positifs. Disons que ce sera une étape de repos… L’itinéraire traverse les collines toscanes, promesse de superbes paysages.
Nous nous extrayons de la ville par quelques km d’autoroute et le val d’Arbia. Le relief change peu à peu et devient vallonné. Nous parvenons ensuite dans le val d’Orcia, secteur où ont été tournées de superbes images du film Gladiator.
San Quirino d’Orcia. La route 146 est superbe et en bon état. Sur les conseils d’un ami italien, nous faisons une pause à Pienza, pour admirer le village bien sûr mais aussi pour acheter du fromage local, le Pecorino Toscano. Je trouve ce qu’il me faut dans une petite boutique, conversation utile tout en italien, je suis très fier de moi. Lesté de mon fromage emballé sous vide, je me demande quand il sera dégusté… Je peux vous dire désormais qu’il n’a été ouvert qu’à notre retour et que c’est une merveille !
Nous passons, pas du tout en ligne droite, par des villages sélectionnés pour leur beauté : Montepulciano (excellents vins), Totona, Monticchiello, Bagno Vignoni, Castiglione D’Orcia, Rocca d’Orcia, Gallina…
Quelques photos des paysages rencontrés, mais on pourrait en faire des milliers… C’est simplement magnifique.
Un bémol après Ponte a Rigo, les collines s’effacent et le paysage devient un peu désertique, très peu de végétation, chaleur qui dépasse à nouveau les 35 °. A Centeno, nous quittons la Toscane pour entrer dans le Latium. Plein à Acquapendente, la route redevient sympathique. Nous roulons tellement à rythme tranquille que les ODB indiquent après le plein une autonomie de 496 km pour la GS (réservoir de 15 litres) et de 680 km pour la RT…
Superbe vue sur le lac de Bolsena depuis le haut de San Lorenzo, lac beaucoup plus grand et plus beau que nous ne l’imaginions.
A 13 h 30, nous arrivons à notre abri du jour, l’hôtel Platani, plein centre et à 5 mn de la plage à pied.
Très bel établissement, superbement tenu, une de nos plus belles adresses italiennes… Accueil au top. Notre chambre n’étant pas encore prête (tout à fait normal à cette heure) nous nous installons au restaurant de l’hôtel et profitons d’une pizza qui est la bienvenue en attendant.
La chambre donne entre autres sur le parking fermé où j’ai garé les motos. Après notre installation, nous partons vers la plage toute proche donc ; Edith a évidemment décidé de se baigner, moi peut-être… Mais l’eau est franchement à bonne température et je décide d’y aller. Une grosse demi-heure à barboter, nager un peu, voilà longtemps que cela ne m’était pas arrivé !
Nous sommes surpris par le relatif peu de monde présent dans la station, propre, agréable, conviviale, alors que les bords de mer sont bondés. Pas mal d’allemands cependant.
Nous terminons la journée par un apéritif (le célèbre Spritz) + grignotage en bord de plage.
5 août.
Quelques courses de bouche débutent la journée puis nous montons à l’assaut du village historique et de son château. Belles ruelles médiévales tortueuses et calmes… Belles vues sur la ville moderne et le lac.
Avez-vous remarqué la taille des oignons ?
Une baignade suit en fin de matinée et après notre frugal repas, un peu de repos et de lecture au frais.
Le soir, en balade dans le village bas, un restaurant propose une prestation « happy hour » constituée d’un Spritz et d’une assiette à base de poisson du lac baptisée « Re del lago ». Il n’est que 18 h 45, c’est très bien. Le plat est excellent et nous faisons suivre une pizza entièrement faite maison qui nous régale aussi.
Quelques petites choses nous ont surpris dans les restaurants italiens ; comme ces faits sont récurrents, ils sont normaux… En premier lieu, lors du premier passage du serveur, on nous demande si nous allons boire de l’eau plate ou gazeuse, un peu comme si l’eau était obligatoire. Puis on amène le pain, rarement frais et toujours dans un sac papier fermé.
Lorsqu’un récipient, verre, assiette, plat est vide, il est aussitôt débarrassé, même si tous les convives n’ont pas terminé. Ne pas oublier de tenir compte dans l’addition (il conto) du prix des couverts, de 1 à 3 € par personne.
6 août
Aujourd’hui nous prenons les motos, une fois n’est pas coutume, pour nous rendre dans la commune de Saturnia à 50 km environ de Bolsena.
Une curiosité nous y attend. La route est charmante ; après avoir longé le lac, elle s’élève et nous traversons des villages endormis, des vignobles, des champs, le tout sur des collines. Attention quand même aux traversées de villages, comme je l’ai déjà évoqué, c’est là qu’il y a le plus de radars…
A Casone, dans la rue principale qui doit faire moins de 500 m, il y en a… 5 ! Trois dans un sens, deux dans l’autre.
Près de Saturnia (nous revenons en Toscane pour l’occasion) existe un site constitué d’une cascade en paliers d’où coule une eau à 37° toute l’année. Cette eau est soufrée et paraît-il dégage une forte odeur d’œuf pourri due au soufre. S’y baigner aurait des vertus thérapeutiques, adoucirait la peau, etc… Ce site public gratuit attire pas mal de monde.
Vue depuis la route :
Arrivés à 9 h 20, nous trouvons deux places pour nous garer gratuitement près du site, uniquement parce qu’il est assez tôt.
Le lieu est étonnant, se plonger dans l’eau chaude, vraiment bleue, est très agréable, la faible profondeur permet d’y rester allongé et… De ne rien faire. Les conseils lus précisent de ne pas trop prolonger le bain, nous y restons 30 mn. Vers 10 h donc nous nous séchons alors que beaucoup de personnes arrivent.
Après-midi tranquille partagé entre la plage et l’hôtel. En début de soirée, nous retournons au même restaurant afin de goûter d’autres spécialités. A 21 h 15, nous nous rendons dans un petit théâtre pour un concert classique un peu intimiste, donné par un pianiste et un violoniste apparemment de renom. Si la qualité n’est pas mise en cause, le choix des œuvres est un peu soporifique et nous quittons discrètement les lieux lors de l’entracte avant de nous endormir.
On est tellement bien dans cette ville et cet hôtel que j’ai demandé à la réception s’il était possible de prolonger de 2 nuits notre séjour. Pas de souci, nous pouvons en plus garder la même chambre.
7 août.
Le petit déjeuner, de grande qualité ici aussi, est suivi d’une promenade pédestre vers les hauteurs vers un couvent. La route grimpe bien mais il fait encore assez frais ou plutôt pas trop chaud…
Nous redescendons par un chemin souvent à l’ombre sur le bord duquel poussent des mûres dont nous profitons. Belles vues sur le lac et le village.
En bas, nous « faisons les italiens » et prenons une table sur la piazzetta, un cappuccino pour moi et une eau gazeuse (frizzante) pour Edith. C’est une petite pause exquise. Prix payé : 2,30 €. Imbattable. Ce ne sera pas toujours aussi bon marché !
Pique-nique devant la plage, baignade, farniente… Les vacances c’est aussi cela. Puis nous explorons le front de mer avant de repartir en centre ville dîner à La Tavernetta, excellente adresse pour laquelle il faut faire la queue dès 19 h…
8 août.
Nouveau départ à 9 h 05. Ce sera la dernière portion plein sud du périple, vers Pompéï. La distance est assez importante, nous prévoyons donc une partie par autoroute. Il fait 26 °, au début nous longeons le lac un peu en altitude puis il disparait de notre champ de vision ; un Canadair nous survole à basse altitude, il va probablement prendre de l’eau au lac.
Nous faisons un arrêt à Viterbo, où j’ai repéré un concessionnaire Triumph. Idée bizarre ? Non, la chaîne de la GS a besoin d’un graissage et je pense y trouver une boutique pour acheter la bombe de graisse que j’ai oubliée.
Le garage Triumph est à l’intérieur d’une grosse concession BMW voitures… Curieux. Je me débrouille pour faire ma demande à un motard italien puis à un mécano croisé sur place, car je ne vois pas de boutique. Nous finissons par nous comprendre et il revient avec une bombe de graisse avec laquelle il effectue l’entretien, gratuitement et avec le sourire… Merci m’sieur, ou plutôt grazie mille !
A Orte, nous prenons l’autoroute A1 et constatons que nos badges Ulys option Italie fonctionnent parfaitement, les barrières s’ouvrent très vite ou ne se referment pas après le passage du véhicule précédent.
Les km défilent, c’est déjà ça, car c’est bien entendu monotone, même si l’environnement est joli. La chaussée est en excellent état. La température grimpe, 36 ° lorsque nous faisons le plein après avoir laissé Rome à notre droite.
Aux environs de Naples, on atteint 38°. Il est temps d’arriver et de se rafraichir sous la douche. A Pompéï, il ne fait « que » 34° et on sent la différence. Notre hôtel, le Santa Caterina, est bien placé, proche de l’entrée du site des fouilles. Parking fermé pour les motos, à l’ombre sous une petite tonnelle.
Accueil professionnel, notre chambre est vaste, on dirait un petit studio… On branche la clim, installation, grignotage et repos !
A suivre...
Dernière édition par K-Owner le Ven 2 Sep 2022 - 22:23, édité 1 fois
K-Owner- SuperModo
- Moto+Année : R1250 RT 2022, ex K 1600 GT Sport 2019, ex K 1600 GT 2016, ex K 1200 GT 2006, etc... 750 GS 2019 pour Madame
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Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Le feuilleton N° 5 vient d'être dévoré, vivement le prochain.
Et les photos sont sublimes, merci à vous deux !
Et les photos sont sublimes, merci à vous deux !
Pierrot 67310- Modo du Pays des Cigognes
- Moto+Année : K 1600 GT Style Sport Light White Racing Blue, Racing Red 2023 et R1250 GSA 40th anniversary 2021, ex R1250 GSA HP 2019 ex K1600 GT 2018 ex K1600 GTL Exclusive 2015 ex K1600 GTL 2011 ex K 1200 LT FL 2008 ex K 1200 LT 2005 ex R 1150 RT ex K 1100 LT 1998 ex K 100 RS 1992 (pour ne citer que les BMW)
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Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Oui ça donne envie sauf pour la chaleur des lieux...
En hiver alors s'il fait au dessus de 5 degrés.
En hiver alors s'il fait au dessus de 5 degrés.
Pierrot 67310- Modo du Pays des Cigognes
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Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Tu étais à deux pas de mon paradis terrestre, toutes ces images sont sublimes, merci pour ce beau voyage Philippe
Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Pffff époustouflant, moi je dis que tu vas être bon pour nous faire une concentre car quand je vois la préparation que vous avez dû faire.
Il n’y a aucune faute de goût.
Bravo Philippe et madame pour ce 5eme opus.
Il n’y a aucune faute de goût.
Bravo Philippe et madame pour ce 5eme opus.
Tomcat-Factory- Pilier du forum
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Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
J'adore tes CR, nous qui devions aller au lac Majeur demain,
Par contre je suis preneur de ton road book (GPX, adresses hôtel et restaurants ) si tu as le temps bien sûr et y a pas urgence.
Par contre je suis preneur de ton road book (GPX, adresses hôtel et restaurants ) si tu as le temps bien sûr et y a pas urgence.
ours57- Bucheron de l'Est
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Re: Road trip Italie été 2022 : partie 5.
Magnifique, merci pour ces belles photos.
Phil78- Guide de l'extrême
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