Road Trip été 2017 : 4 ème épisode.

Après cette traversée fort agréable (il y a des animations un peu partout dans le bateau) , nous descendons vers les garages escortés par la foule habituelle des finlandais transportant des sacs et des valises vides, sans compter les diables pliants...




En 2016, lors de notre premier voyage à Tallinn, nous avions remarqué ce fait ; les finlandais font le voyage régulièrement pour s'approvisionner en alcool à prix cassés. En Finlande, la vente d'alcool titrant plus de 5° est un monopole d'état et on ne trouve de bonnes bouteilles que dans les magasins dédiés (plutôt chers !) nommés ALKO. C'est pour cette raison que les bières courantes, vendues en supermarché sont plutôt légères, mais pas mauvaises... De plus, leur vente est interdite avant 9 h du matin et après 21 h !

Nous nous extirpons des embouteillages de sortie du port de Tallinn, ville que nous avons déjà visitée avec plaisir en 2016 (la vieille ville est superbe. On y trouve entre autres la plus vieille pharmacie d'Europe, établie en 1422 et toujours en activité dans les mêmes locaux...) et faisons connaissance rapidement avec la conduite hasardeuse des estoniens, qui font un peu n’importe quoi… Quel changement avec la Finlande, où tout le monde est aimable et respectueux sur la route ! La prudence et l’anticipation sont de mise.





(Photos prises en 2016 lors de notre précédent voyage)

Nous continuons plein sud en direction de Pärnu, station balnéaire connue des locaux.
Nous passons outre, à la recherche de notre hébergement du jour, réservé 72 h auparavant pour la somme astronomique de 30 €. Il s’agit d’un étage complet d’une maison de ferme, vaste, en pleine campagne estonienne au bord de la mer. L'accueil des propriétaires est chaleureux, mais tout se fait à l'aide de signes, de gestes et de bribes d'anglais, car ils ne parlent qu'estonien (langue relativement proche du finnois) et russe... Nous nous installons et visitons à pied les alentours. Pas de baignade cette fois-ci, le temps s’est rafraichi et la proximité de l’eau est envahie de moustiques voraces. Nous regagnons le gîte et préparons et prenons notre repas dans la cuisine. Nous nous sommes arrêtés avant d’arriver au gîte dans une supérette où nos achats comprenant le repas du soir et le petit déjeuner nous ont coûté 4, 50 €… En Estonie, on a l’impression d’être riche…

12 août, nous reprenons les motos pour terminer la traversée de ce petit pays et arriver en Lettonie, dans la capitale, Riga, plus exactement. La température augmente et c’est par 35° que nous stationnons les motos à l’ombre. Problème : nos valises et autres top-case et sacs de réservoir sont pleins, il nous faut donc nous promener dans la ville avec nos vêtements de moto et nos casques… Nous sommes déjà en sueur. Repas sympathique et peu cher en terrasse à l’ombre, tout près de la place centrale.

Edith a l’excellente idée de prendre des billets pour le petit train touristique qui parcourt le centre-ville, ce que j’appelle communément le « promène-couillons ». Super, on visite sans se fatiguer ni trimballer nos casques, posés à côté de nous. Nous disposons d’écouteurs avec les explications touristiques en français et la ville est vraiment jolie. On a envie d’y retourner.





15 h environ, nous remettons avec difficultés nos casques et nos gants ; les blousons restent ouverts, histoire d’avoir un peu d’air. Notre prochaine destination est Kaunas ( prononcer ka-ou-nass) en Lituanie. La route, assez monotone, est fatigante car il fait toujours aussi chaud et il faut gérer les surprises provoquées par les conducteurs baltes, comme celle du camion arrivant en face qui déboite à 100 m devant nous… Il sait que nous avons une large bande d’arrêt d’urgence sur laquelle nous sommes censés nous rabattre dans cette situation. On s’habitue vite (forcément) mais la première fois ça surprend !

Peu à peu, l’horizon s’ assombrit. Peu à peu un fond d’écran noir s’établit devant nous. Je crains le pire, et j’ai raison. Le vent se lève et rapidement les premières gouttes s’écrasent sur nos visières. Nous décidons de mettre les équipements de pluie, surtout Edith qui a une veste étanche Bering et des surgants. L’orage se déchaine et au bout de quelques kilomètres, c’est un véritable grain que nous avons à subir, de fortes rafales de vent, une pluie battante, des grêles, tout y est… Bienvenue en Lituanie…



Par l’interphone, je dis à ma douce qu’il est prudent de s’arrêter : on ne voit rien et on en prend plein la tête. Elle stoppe sur le bord de la route et le vent est tellement fort qu’il a failli renverser la moto pourtant posée sur la latérale ! Cet épisode ne dure guère et nous pouvons reprendre la route, dans une alternance pluie/averses/soleil jusqu’à notre destination. Nous atteignons notre hôtel avec quelques difficultés, car il est « planqué » derrière d’autres bâtiments dans un quartier en rénovation. Le Hof Hôtel est neuf lui aussi ; parking fermé pour les motos, accueil très sympathique. Notre chambre, la 6, est située à part des autres en rez de chaussée. Elle est vaste (prévue pour 3 personnes) et très bien équipée : salon avec fauteuils, literie large, grande salle de bains avec lave-linge (dosettes fournies), coin cuisine avec évier, four micro-ondes, réfrigérateur… Un studio en fait.

Je ressors après avoir enfilé des vêtements secs pour faire quelques emplettes au supermarché local (nous sommes en plein centre ville, quartier piétonnier) et pour un bon repas avec desserts et boissons je m’en sors pour environ 5 €.  Troisième pays balte, les prix sont toujours aussi raisonnables. Après le dîner, nous décidons de faire une balade, direction la vieille ville. C’est un endroit très animé, très fréquenté en ce samedi soir, de très nombreux restaurants avec terrasse, des bars, de la musique… On s’y sent bien. Nous admirons quelques bâtiments joliment éclairés et retournons tranquillement vers notre hébergement.





Après une bonne nuit confortable, nous prenons un petit déjeuner reconstituant et varié et quittons cet hôtel ravis de notre étape : jolie ville, sympa, bel hôtel presque « luxe » pour 70 € tout compris… Nous sortons de l’agglomération alors que le temps hésite, mais nous restons au sec. Un plein de carburant et nous passons rapidement la frontière polonaise. A suivre...

Super Philippe, je m'y revois là, que de bons souvenirs

Merci pour tes excellents CR

Vraiment plaisant a te lire

Eric

Aie aie aie !! a te lire on a juste envie d'y aller.

Merci beaucoup pour ces (tes) splendides CR.